ET J'AI CRIÉ ALINE : Thierry Romanens

Charles Ferdinand Ramuz... certains parmi nous sont certainement encore un peu traumatisés par sa lecture imposée au cycle... ce cher CF Ramuz, dont on ne découvre la richesse des textes qu’en grandissant.

Thierry Romanens, tel un griot africain, nous raconte l’histoire d’Aline. De son amour. De sa passion. De cet enfant qu’elle mettra au monde dans la douleur du corps et du cœur. De la mort comme unique issue pour soigner le chagrin. Une de ces histoires que l’on se transmet de bouche à oreille, comme pour conjurer le mauvais sort, prévenir du malheur.
Romanens nous conte Ramuz comme un conte de fée, sans fée, mais avec une taupe, comme un récit initiatique, une éducation sentimentale où les prénoms de ceux qu’on aime sont soufflés au vent comme des fleurs de pommiers, pour en déguster chaque syllabe, où les cœurs battent et les lettres d’amour chantent. Une apparente naïveté pour évoquer les aléas de l’amour, de la poésie suspendue pour suggérer la mort, le tout sublimé par des mélodies bleues jazzy...
Un vrai moment de délicatesse.

Stéphanie Tschopp

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