Mary Magdalene and the Garden Dweller / Ch. Brubeck et M.S. Sherwin

Inspiré du Cantique des Cantiques - le seul livre de la Bible qui, dans une suite de poèmes évoque clairement l’amour physique entre l’homme et la femme - cet oratorio met au centre du propos la relation entre Marie-Madeleine et Jésus. Marie-Madeleine, la femme à l’amour inconditionnel...

Inclassable, tant il est un mélange de genres - polytonalité, jazz, funk et chorals dans la plus pure tradition de Bach - surprend autant qu’il transporte. De l’ouverture avec quelques réminiscences raveliennes - Ravel grand orchestrateur également, comme Darius Milhaud qui a été le prof de Brubeck père - aux passages « du jardin » soulignés par la harpe et les tubulaires - coucou Britten! - en passant par les ambiances gospels enlevées et les intermèdes jazz-funk, je me suis trémoussée sur mon fauteuil, en oubliant qu’il s’agissait de répertoire sacré! Je relèverai l’audace du Père Sherwin qui, en tant que Dominicain si je ne m’abuse, a mis en dialogue Marie-Madeleine et Jésus, au cœur d’un échange tendre et intime... C’était beau.
Clou de la soirée, le Brubecks play Brubeck Quartet qui a repris les tubes de Dave... là, j’ai informé ma voisine que je ne répondrais plus de mon corps. A quoi elle a répondu: « Croyez-moi, si je le pouvais encore, je vous suivrais! »
Belle initiative du
Festival International de Musiques
Sacrées que la commande de cet oratorio!

Stéphanie Tschopp

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