DANSER...

Danser... danser... danser... mes cellules n’avaient que ce mot à la bouche dès le réveil. Danser pour se sentir vivantes. « Secoue-nous! » qu’elles me hurlaient dans la peau, à peine avais-je mis le pied hors du lit.

Alors j’ai dansé... en chemise de nuit... j’ai tourné, tapé du pied, déployé mes bras, courbé le dos, ondulé du bassin... tour à tour danseuse africaine, les pieds ancrés au sol, dans mon parquet, puis virevoltante comme une prima ballerina... rien à faire du voisin qui tire sa clope à la fenêtre et qui me voit tournoyer comme une possédée dans mon salon... rien à faire de mes seins qui sautillent comme des petits lapins affolés... rien à faire de mes petits bourrelets résiduels qui s’agitent sous ma chemise de nuit en satin... rien à faire de mes fesses qui n’ont plus la fermeté de leurs 18 ans... elles ne l’ont jamais eue d’ailleurs... rien à faire de mes cheveux hirsutes, de ma sueur... je danse. Dans mon salon. Sur une playlist imaginaire. Encore et encore. En accord total avec celle que je suis. Avec mon corps. Mon histoire. Je vis. Je respire. Je danse. Vive le confinement libérée!

Stéphanie Tschopp

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