Stephan Eicher - Homeless Songs
« Alice:How long is forever?
White Rabbit: Sometimes just
one second. »
Pour paraphraser Lewis Carroll, je serais tentée de dire
que « toujours dure parfois 70 minutes ». 70 minutes pour se rappeler ce qu’est
un concert dans une salle pleine. Des mains qui battent en rythme. Des basses
qui massent le ventre. Une voix qui , comme une flèche affûtée, transperce le
cœur. Des frissons qui parcourt le corps. Des larmes qui montent aux yeux. Des
émotions tant dans la salle que sur scène. Sept mois sans musique live. Sans
concert.
Ce soir, 70 minutes de poésie. Une impatience palpable
avant le noir du début du concert. Et soudain: la joie. Tu apparais comme celui
qui va nous sortir de ce trop long silence. Avec humour, finesse, délicatesse.
Parfois un petit côté maître d’école amusé
par l’enthousiasme naissant: « Pas chanter! Juste faire un signe de la
tête! » Tout le monde obéit. Sourire de la situation pour qu’elle ne gâche pas
la soirée. Inventer des frontières invisibles qui font « dring-dring » si on ne
respecte pas la distance réglementaire d’un ours et demi ou de l’équivalent de
quatre meules de Gruyère. Rire. Et ces chansons qui nous rappellent que l’on n’a plus
vingt ans tant on les connaît par cœur. Retrouver un ami. Un ami comme on en a
pas d’autre. S’endormir avec des papillons dans la tête et avoir
l’assurance que demain matin, on déjeunera en paix.
Ig weiss nid was es isch gsii... mais c’était beau... et ça ressemble furieusement à un "je m'en souviendrai toujours". Merci. Coeur avec les doigts.
PS: il y un deuxième concert demain à Equilibre. Si j'en crois la billeterie, il est complet.
Stéphanie Tschopp
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