L'OISEAU MIGRATEUR - CIE STT

Un fil duveteux blanc, tendu entre quelques poteaux et soutenu par des mains d’enfants. Voilà, l’espace est créé. 

À l’intérieur de cette bulle, tout est possible. Les sens sont en alerte et l’imagination vagabonde. La vase se glisse entre les orteils, les dunes offrent des points de vue merveilleux à des tortues en mal d’aventures, les oisillons grandissent dans des chambres, l’amour frappe aux cœurs des enfants, sans faire de bruit, tout en caresses. 



On fait l’expérimentation du temps, du silence, de l’absence. De l’erreur aussi. Celle du délaissement. On veut alors rattraper le temps, revenir en arrière, retrouver l’amoureuse, les papillons dans le ventre, les notes de musique dans les oreilles, la tendresse. On est funambule, en équilibre sur un fil. Suspendu à un trait de craie qui, à la première vague d’émotion peut se fragiliser, presque disparaître. 



Cet apprentissage de l’éphémère nous fait découvrir l’importance de la magie de l’instant présent. Être là, maintenant et tout de suite, avec les gens que nous aimons, la Nature qui nous entoure et se laisser chatouiller les doigts de pieds par les sols mouvants des marécages de nos enfances. 






Une migration bienvenue vers les confins de notre intimité, les profondeurs de nos émotions, la poésie de nos intérieurs. Un endroit où le silence apprend à notre coeur qu'il doit ouvrir ses oreilles.  Et quitter les lieux, une plume d'ange ou d'oiseau au poignet, gage d'avoir goûté à la douceur de cet instant. 


Stéphanie Tschopp



Texte:                 Delphine Lanza, Dorian Rossel, Marie-Aude Thiel, Hervé Walbecq

Mise en scène:   Delphine Lanz, Dorian Rossel

Distribution:     Marie-Aude Thiel, Hervé Walbecq




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