BACK TO THE CULTURE

Replacer l’artiste au centre et au cœur de la ville, c’est le pari réussi qu’a relevé la ville de Fribourg et son service des affaires culturelles, alors que cela fait plus de 18 mois que le secteur culturel est frappé de plein de fouet. 



34 œuvres acquises auprès de 22 artistes, des lieux de résidences dans des locaux commerciaux vacants, des performances, autant de possibilités de découvrir et de mettre en valeur l’extraordinaire créativité qui règne à Fribourg. 

KOCOON - Camille von Deschwanden (KAMI)


Le vernissage de ce soir, nous emmenant d’un lieu à un autre, verre de vin à la main, cœur et esprit ouverts, fut un moment de rare émotion. Saisie à l’âme par deux œuvres , KOCOON de Camille von Deschwanden, puis par les OMBRES ET LUMIÈRES de Diana Rachmuth, je me suis laissée entraîner dans la mélancolie et la tendresse synthétique de Gael Kyriakidis. L’auteure, compositrice, interprète a acquis il y a quelques années un harmonizer qu’elle n’utilisait que peu. Elle trouvait ça kitsch. Durant le confinement, lui permettant de démultiplier sa voix et de créer des harmonies, cette pédale lui a offert du réconfort. Un réconfort certes synthétique, mais un peu le seul qui nous est autorisé aujourd’hui. Tristesse absolue. Absence des corps, des peaux, de la tendresse. On s’est senti toutes et tous très proches ce soir lors de ce mini-concert. Les cœurs vibraient, les âmes se frôlaient. Quelques mains aussi. Les bras enlaçaient. Merci Gael pour ce moment suspendu. Tu nous as toutes et tous caressé.es pendant de belles, mais trop courtes, minutes. 

GAELS - Gael Kyriakidis

Puis, dernière étape de ce parcours artistique, FAKE de Manuela Bernasconi. Manuela est une danseuse à nulle autre pareille. Vous avez déjà découvert son portrait sur mon blog. Elle est profondément terrienne et profonde, sans être dénuée d’humour. Elle a une capacité phénoménale à prendre la hauteur nécessaire pour sourire de nos travers. Pourquoi se transforme-t-on autant? Quelles sont les peurs qui mènent à masquer notre nature, notre MOI? Que cherche-t-on à dire à travers les différents masques que nous portons? Et si, en cherchant à coller à des images prédéfinies nous ne cherchions qu’une chose, être aimé.es? Mais cet amour, alors n’est-il pas juste feint? Baissons nos masques et prenons le risque d’être NOUS.  

FAKE - Manuela Bernasconi

Le samedi 16 octobre, Emmanuel Dorand proposera trois représentations de théâtre dans le cadre de sa mini-résidence à l'Espace des Arcades (Place des Ormeaux 1) à 13h30, 14h00 et 14h30. "Théâtre pour les fenêtres", dont l'idée lui est venu durant les périodes d'impossibilité de rendre visite à sa maman. Faire du bien sans son, mais avec le corps et la présence. De la pantomine qui pète! 

Itinéraire passionnant à suivre jusqu’au 24 octobre 2021. Toutes les infos et horaires, ici


Stéphanie Tschopp







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